65x81 cm ~ Peinture, Huile
C’est ici, en cette terre palestinienne, qu’est né Jésus pour les catholiques, il y a 2024 ans lorsque l’artiste signe cette toile et qu’y sévit, aujourd’hui encore et encore, la guerre.
Ici également que se trouve l’hôtel jouissant de la pire vue au monde puisqu’on y a le nez collé au mur de séparation dressé par l’état d’Israël. Virevoltant dans l’imaginaire de Bansky, R. Cavalié nous invite à tricoter allègrement espace du dedans et espace du dehors. La tranche de pastèque ne se trouve-t-elle pas au musée situé au 1er étage ? Et ce piano qui obnubile ce groom (fort maladroit à l’évidence car du linge de corps s’échappe d’une valise) ne se rencontre-t-il pas là, juste au salon dès que, franchie la porte d’entrée ? Quant aux putti bagarreurs, certes, on les trouvera, peints sur le gris de l’horrible mur mais, bien + bas sur la route qui descend à gauche.
L’œuvre réclame du temps et de la patience pour toute la lire et la déguster. Ce n’est pas tout de suite que l’on découvre en effet que le singe est enchaîné, qu’il y a deux poissons d’or (Debussy, musique), que le seul humain, pas vraiment blanc de peau, semble hésiter à se « genrer » et que, tout le temps en ce lieu, paraît en quelque sorte suspendu en ce fameux 2 Novembre 1917. Déclaration de Balfour : une superbe pièce montée qui ne cesse de s’effondrer, hélas.
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